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Les rêves de Cachou
4 avril 2010

page 3

Bréa était blond,presque blanc,avec une tête ronde,frisé,des yeux pâles,métalliques. On m'avait dit: c'est un cousin. Obéissant, je m'était furtivement assis à côté de lui, dans la classe de Boudu.

Je me souviens parfaitement de lui, de se merveilleux bon élève qui me piquait ponctuellement ma copine et qui réussit très brillamment son certif. Particulièrement prompt à lever son ardoise lors des interrogation de calcul mental, il calligraphiait soigneusement ses justes résultats. Ses chiffres avaient des allures prétentieuse d'échassiers anglais. Son allure éffacée, maniérée s'émietait, qaund dans la cour de récréation, on lui gagnait ses billes; il ne savait pas jouer "au tas". sa provision de gobilles ou d'agates menées le matin, laissait ses poches flasques le soir. Il était pupille de la nation et ne savait pas faire du patin à roulette.

Mémé Canette l'invitait de temps en temps à la roulotte, il aimait bien le coeur farçitnous on en mangeait souvent. Je crois qu'il est maintenant instituteur,ou plus sûrement directeur.

Les durs,les teigneux, les rérots, habitions le domaine des piches: le stade communal et ses alentours,l'espace nous était réservé sans pancarte SDF.
sur la route de la montagne, à quelques kilomètres du village, les filatures de la vallée de la misère avaient construit cette arène. Dominicalement les costaud de l'usine s'expliquaient de leur semaine avec d'autres et un ballon de cuir ovale. la Ballerine descendait des plateaux,coincée par une montagne noire, nos campings ceinturaient le stade, disséminés au bord de l'eau. Les frères Zada possédaient une roulotte proche de celle de Mémé Canette. Le père Zoltan réparait les machines à coude, puis les volaient.

Je me coltinais constement avec Bebert le jeune Zada,l'aîné n'aplatissait régulièrement. Entre deux pâtés, on était très copains, les coups tordus nous réunissaient aussi souvent que nos châtaignes quotidiennes. Tudo était le fils d'un voyageur Piémontais, sang mêlé de Zinti. Son père parti au maquis n'était pas revenu, il vivait avec son oncle, travaillait sur les chantiers comme "botche nine", il se défoncait à la gomme de riz. Les cadenas des cabanes de chantier ne résistaient guère à sa technique de cisaille. Sa conscience professionnelle, son sens de l'amitié et surtout du partage, nous rapprochait dans nos nocturnes prospections.

Il buvait beaucoup de bières, à cause des maladies du plâtre justifiait-il, et aussi des retombées du ciment. nous on récupérait les vides pour fabriquer des bombes à carbure, instrument de pèche dans la Ballerine.

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